Une conversation avec Benny Urban

Dans le petit monde du snowboard européen, on ne présente plus Benny Urban. Cet Allemand à la voix douce, originaire d'une région pas très enneigée du nord du pays, mais vivant désormais à Innsbruck, s'est fait un nom sur les rails, les escaliers et les ledges. Avec une collection Vans à son actif et une autre accompagnée d'un film à l'horizon pour cet automne, nous avons pensé qu'il était temps de prendre des nouvelles de Benny. Alors, sans plus attendre, voici Herr Urban !

Salut Benny, que fais-tu en ce moment ?

Je suis en train de terminer mes projets de films en cours avec Vans, et pendant la même période, j'ai aussi organisé un événement à Moon Park, ce qui était plutôt cool ! Je pense pouvoir dire que c'était un vrai succès pour le premier événement de ce genre qu'on organise. Et dans une ambiance totalement fait maison. J'ai aussi apporté la touche finale à un article sur lequel je bosse avec des gens géniaux pour Wasted Talent.

Dis-nous en plus, qu'est-ce que le Moon Park ?

Eh bien, le Moon Park est né d'un sentiment de frustration à l'égard des stations de ski des Alpes, qui n'offrent pas vraiment ce que recherchent les snowboardeurs. On a donc décidé de bricoler notre propre snowpark. C'est un projet en cours depuis maintenant cinq ans avec une équipe d'amis soudée, et le parc est en constante évolution. Cette année, pour la première fois, nous avons vraiment cherché à organiser un super événement de fin de saison !

Et tu peux nous en dire plus sur ton prochain film avec Vans ?

Mon film Vans, et je peux vraiment l'appeler mon film Vans, c'est un projet que j'ai pu réaliser et mettre en place moi-même en collaboration avec Vans au cours des deux dernières années, cette saison étant la deuxième saison. On s'est bien amusé à traverser le globe en quête de neige pour le filmer. Je suis heureux de la façon dont tout se déroule, et j'ai hâte de le monter cet été en compagnie de personnes vraiment talentueuses. Je suis vraiment impatient qu'il sorte bientôt, gardez l'œil ouvert !

Parle-nous un peu de tes collections en collab' avec Vans.

Tout d’abord, je suis très touché et très heureux qu'on m'ait donné l’opportunité de créer quelque chose avec Vans, c’est vraiment un de mes rêves de gosse. C'est simplement fantastique de pouvoir bosser avec des créateurs si talentueux et visionnaires. On a créé quelque chose que j'espère original, quelque chose d'un peu innovant et différent de ce qui se fait déjà. Et ça fait deux collections en deux ans : la première collection est sortie, et la seconde sort cet automne !

Qui t'inspire dans le monde du snow ?

Mec, il y a tellement de gens super. C’est comme un grand réservoir d’inspiration, j’essaie d'emporter un petit peu de chaque personne et de sa technique de snow avec moi partout où je vais !

Ce qui me rend vraiment heureux, c'est de voir les nouveaux venus, des jeunes qui me font penser à moi-même à leur âge, qui démarrent, qui se démènent et progressent chaque jour. Mais surtout, ils s'amusent, ils ont tous la banane parce qu'ils aiment le snow plus que tout. En ce qui concerne les autres riders, je suis emballé par les gens comme Arthur Longo et tous ceux qui représentent un type de snowboard différent, ou le snow de type big mountain, dans lequel je ne suis pas aussi calé, tout ça me passionne.

Et qu'est-ce qui t'inspire en dehors du snow ?

Le skate. Le skate est définitivement une de mes obsessions. Je ne peux pas m'en défaire, d'ailleurs, je n'essaie même pas, c'est mon premier amour ! Donc ouais, je suis beaucoup ce qui se passe dans le monde du skateboard. En dehors de ça, par où commencer ? Ma famille, ma fille, la musique, les amis. Tout ce qui m'entoure. Tout est source d'inspiration.

Et quelle est la prochaine étape ?

D'abord, je vais me détendre. Ça a été une saison assez intense pendant laquelle j'ai jonglé avec beaucoup de choses en même temps, ce qui me rend très heureux, mais là, j'ai besoin de me poser un peu. J'espère terminer la saison en force et une fois que tout sera bouclé, aller sur la côte pour faire du surf en famille. Puis cet été, je vais commencer le montage du film dont on a parlé !

Une dernière question, Urban, c'est vraiment ton nom de famille ?

Oui ! C'est mon vrai nom, c'est pas un pseudo, ça serait super ringard !