Moa Zander

Moa Zander, plus connue, et exclusivement connue, sous le nom de « Chicken » (ou Poulet en français), est une figure locale de Malmö et une véritable magicienne des transitions. Sortie tout droit de Bryggeriet Skate Gymnasium, le Poudlard secret du skate en Suède, Chicken ne se contente pas de skater les bowls, elle les domine. Un grind five-oh avec retour en fakie ? Pour elle, c’est juste l’échauffement.

Artiste, skateuse hardcore et esprit vif, elle enchaîne les dessins déjantés dans son carnet entre deux rides, ou se jette dans des rushs d’adrénaline, rapides et quasi impossibles. Créative, engagée et reconnaissable au premier regard, Chicken a cette rareté précieuse : un style qui parle pour elle, bien avant que son nom ne vous soit familier. Elle danse au gré d’un rythme qui lui est propre, à la fois instinctive et maîtrisée, délicieusement chaotique, mais toujours avec une justesse fascinante. Elle incarne la poésie en mouvement.

Avec un tempérament fort et une passion sincère pour le skateboard dans son essence la plus brute, Chicken ne fait jamais dans la demi-mesure. Elle donne tout pour ses clips, soutient son équipe et s’implique corps et âme à chaque spot, à chaque session. Nous sommes fiers de l’avoir dans l’équipe Vans et impatients de découvrir ce que l’avenir lui réserve.

Où es-tu actuellement ?

En ce moment, je suis chez moi à Malmö.

Parle-nous un peu de toi et ton passé.

Je m’appelle Moa Zander, j’ai 22 ans et je viens de Sundsvall, en Suède. Ça fait environ sept ans que je vis à Malmö. Je suis arrivée ici à 16 ans pour intégrer le Bryggeriet Skateboard Gymnasium, et depuis, je suis restée dans la ville. J’ai commencé à travailler au Bryggeriet Skatepark, et j’y suis toujours aujourd’hui.

Peux-tu nous raconter ton parcours dans le monde du skateboard ?

J’ai commencé le skate à 10 ans, à Sundsvall, où j’ai grandi. Mon frère avait un skateboard, et c’est avec lui que j’ai commencé à rider dans notre quartier. Il m’a toujours beaucoup soutenue et m’a vraiment donné le goût du skate. Il venait souvent au skatepark avec moi, et c’est lui qui m’a accompagnée à ma première compétition de bowl skate à Stockholm. C’est là que j’ai rencontré John Magnusson, qui travaille au Bryggeriet Skatepark. Plus tard, il m’a demandé si je comptais intégrer le Bryggeriet Gymnasium. Et c’est comme ça que j’ai décidé de déménager à Malmö pour commencer l’école là-bas.

Peu après mon arrivée dans l’équipe Vans, il y a environ quatre ans, je me suis blessée au genou. J’ai dû me faire opérer et j’ai suivi une rééducation pendant presque un an. Quand je suis revenue au skate, je me suis à nouveau tordue le genou, cette fois avec une blessure au ligament croisé antérieur. Heureusement, ce n’était pas une rupture complète, mais j’ai dû refaire une année de rééducation. Depuis, mon genou va de mieux en mieux, il gagne en force chaque jour. Je suis vraiment heureuse de pouvoir skater beaucoup maintenant, et je me sens bien, à la fois dans mon corps et dans mon esprit. Tout semble enfin à sa place.

Quelle est la différence entre la scène skate à Sundsvall et celle à Malmö ?

À Malmö, la scène est bien plus grande, avec de nombreux skateurs et une multitude de spots et skateparks dans le sud de la Suède. Beaucoup d’événements majeurs ont aussi lieu à Malmö. L’hiver y est très court comparé au nord, ce qui permet de skater en extérieur la plupart de l’année. À Sundsvall, en revanche, l’hiver est long et sombre, avec beaucoup de neige pendant une grande partie de l’année, ce qui limite fortement les sessions en extérieur. 

À quoi ressemble une journée lambda à Malmö ?

On y mange de super bonnes pâtisseries, surtout les dammsugare, mes préférées. Mais aussi des falafels. On skate, on fait du vélo, on écoute de la musique. On traîne à Bryggeriet, on passe du temps ensemble. Le quotidien, tout simplement.   

Peux-tu nous décrire la scène locale ?

C’est un endroit sympa, où il y a plein de skateurs. Beaucoup d’événements y ont lieu, et les gens y sont toujours en mouvement, à faire toutes sortes d’activités. C’est un lieu inspirant qui me donne envie de skater encore plus.   

Sur quoi travailles-tu en ce moment ?

Je suis récemment allée à Barcelone avec Blai Costa pour filmer quelques clips pour Poetic Collective. J’ai réussi à en capturer quelques-uns, donc c’était top. J’ai passé du temps à skater avec Vanessa et Constanza, c’était vraiment cool. J’aimerais beaucoup sortir plus souvent pour filmer, il faut que je me lance et que je trouve des spots sympas.

Comment décrirais-tu l'atmosphère de l'équipe de skate Vans ?

C’était vraiment sympa. Je suis récemment allée à Vienne pour l’événement Gnarathon, où j’ai rencontré toute l’équipe. C’était super de tous les voir et de passer du temps ensemble.  

Comment ça se passe au sein de Poetic Collective ?

C’est vraiment génial de faire partie de Poetic Collective. L’équipe est super sympa et m’inspire énormément. Je suis très reconnaissante d’en faire partie. Au fil des années, Tom Botwid m’a beaucoup soutenue et aidée, et ça a vraiment compté pour moi. 

Par quoi et qui es-tu inspiré ?

Les équipes de skate et les vidéos créées par des passionnés m’inspirent énormément. J’aime autant regarder des sessions dans de gros bowls en béton que des vidéos d’Electric Wizard. Je suis aussi fan de toutes les vidéos qui mêlent animations et montages créatifs. Musique. Les équipes de skate. Les « long grinds ». Les amis. Ce sont eux qui nourrissent mon envie de skater et m’inspirent au quotidien. Parmi les skateurs qui m’inspirent, il y a Mimmi Leckius, Hugo Håkansson et Elliot Toiminen.

Quels voyages t’ont le plus marqué ?

L’an dernier, je suis allée à Biarritz pour le festival de surf Queen Classic. C’était vraiment génial. Ensuite, on est partis en Espagne, où on a beaucoup skaté à Bilbao. C’était une super équipe, c’était top de rencontrer tout le monde. Et surtout, on a bien mangé : du poisson, des calamars, des tortillas de patatas — tout ce qui est délicieux, en somme.   

Quels sont tes spots préférés pour skater en Europe ?

Barcelone, c’était vraiment top. Il y a beaucoup de spots avec des banks parfaites pour faire des grinds, et aussi des endroits comme Bobila et Picnic DIY. Et surtout, je me suis fait énormément d’amis là-bas.  

Comment décrirais-tu la scène skate en Scandinavie ?

C’est vraiment très sympa, il y a beaucoup plus de femmes skateuses, surtout à Malmö.

Et en dehors du skate, qu'est-ce qui te branche ?

J’aime écouter de la musique, aller à des concerts, regarder des clips, écouter Lady Gaga, passer du temps avec mes amis, et dessiner.

Quel effet ça fait de faire partie de l’équipe Vans ?

C’est une sensation étrange, mais dans le bon sens du terme. C’est incroyable de rencontrer toutes ces personnes et de faire partie de cette aventure. Je suis vraiment heureuse. 

Ta chaussure Vans préférée pour faire du skate ?

J’adore les Old Skool noires, mais ces derniers temps, je skate surtout avec les Authentic High, et elles me plaisent beaucoup aussi.  

Un dernier mot ? Un message pour Internet ? Un message à ton ancien toi ?

Merci pour tout le soutien, je suis vraiment reconnaissante d’avoir l’opportunité de rencontrer de nouvelles personnes et de me faire de bons amis grâce au skateboard.